Je me pose souvent la question : « Comment tu as fait pour sortir des symptômes de la maladie d’Hashimoto ? » Je ne vais pas vous mentir, ce n’était pas facile, mais aujourd’hui, je suis capable de regarder en arrière et de me dire : « Tu l’as fait, Anaïs. Tu ne pensais pas y arriver, mais tu l’as fait. »
Bien évidemment, il y a des maladies beaucoup plus graves et je m'estime heureuse d'avoir une maladie invisible que je peux contrôler. Pour autant, invisible ne veut pas dire inexistante, donc la souffrance est bien réelle pour nombreux d'entre nous. Alors, comment ai-je fait pour aller vers le mieux-être ? La première étape, c’est déjà d’avoir une compréhension de la maladie.
La maladie d’Hashimoto, qu'est-ce que c'est ?
Comme je l’explique souvent la maladie d’Hashimoto est une maladie où le système immunitaire attaque la glande thyroïde. Les symptômes que les malades rencontrent sont handicapants au quotidien : fatigue extrême, prise de poids rapide, dépression, crises d’angoisse, peau sèche, extrémités froides, perte de cheveux, visage gonflé et bouffi, etc. En bref, un métabolisme ralenti et des conséquences physiques et psychologiques.
Comment détecter la maladie d’Hashimoto ?
La maladie se détecte avec la présence d’anticorps antithyroïdiens : les anticorps anti-thyroperoxydase (anti-TPO) et les anticorps anti-thyroglobuline (anti-Tg).
Lorsqu’il y a présence d’anticorps antithyroïdiens, cela signifie qu’il y a une inflammation sur la glande thyroïde provoquée par le système immunitaire. Dans le cas d'Hashimoto, l'attaque immunitaire détruit la thyroïde petit à petit. De ce fait, la thyroïde n'est plus fonctionnelle et la production d'hormones thyroïdiennes en pâtit. Et d’ailleurs, les médicaments d’hormones thyroïdiennes de substitution de type Lévothyrox, L-Thyroxin, Euthyrox aident à combler ce manque de production d’hormones.
Pour ma part, je me suis retrouvée avec des anti-TPO à plus de 1 000 U/ml (taux normal : en dessous de 30 U/ml) et une TSH à 2,67 mUI/l (taux normal : 0,4 à 4 mUI/L). Donc, ma fonction thyroïdienne n’était pas touchée et les médicaments ne m’ont pas vraiment aidé (même si cela a clairement soutenu ma thyroïde). Dans mon cas, l'axe de travail principal était simple : réduire l'inflammation auto-immune.
Quelles sont les causes de la maladie d’Hashimoto ?
La maladie d’Hashimoto se développe uniquement si les trois causes suivantes sont réunies :
Prédisposition génétique : La maladie se transmet génétiquement, donc si un des deux parents a le gène, il est possible que l’enfant soit porteur de la maladie. Il est également important de se faire tester si un de vos parents, oncles, tantes (biologiques) a la maladie. Et il en va de même pour vos enfants, si vous vivez avec cette condition.
Intestin perméable : La muqueuse intestinale est endommagée et laisse passer les mauvais nutriments, bactéries et toxines dans le flux sanguin. Il en résulte alors une réponse auto-immune.
Éléments déclencheurs de la maladie : Ce sujet est assez sensible, car les éléments déclencheurs peuvent être multiples. Il peut s'agir de carences nutritionnelles, d'un dérèglement hormonal, de stress, d'un choc émotionnel, d'une infection virale, etc. Le but pour le malade est donc de pouvoir identifier ses éléments déclencheurs pour travailler dessus avec son médecin généraliste, endocrinologue et praticien de santé.
Quels sont les éléments déclencheurs de la maladie d’Hashimoto ?
Comme je le disais précédemment, les éléments déclencheurs sont nombreux et complexes. Et c'est cette partie qui peut être la plus difficile pour les malades d'Hashimoto. Je vais donc vous partager mes éléments déclencheurs pour vous donner un exemple concret. Pour ma part, cela m'a pris des mois pour les identifier, mais j’y suis parvenue (alors si vous vous retrouvez dans ce cas, pas de panique, on y arrive !).
J'ai fait face à une carence en vitamine D, une carence en vitamine A, un niveau de fer bas, un dérèglement hormonal (oestrogène et progestérone), un choc émotionnel, un environnement de vie stressant et une infection par le virus Epstein-Barr.
Vous l’aurez compris, les éléments déclencheurs peuvent provenir d’infections (bactériennes, virales, intestinales), de carences nutritionnelles, d’allergies alimentaires (gluten, lactose, oeuf, histamine), mais également de facteurs psycho-émotionnels (tels que le stress, un traumatisme, etc).
En identifiant les éléments déclencheurs de mon Hashimoto et en faisant les changements nécessaires, j’ai réussi à réduire mon niveau d’anti-TPO de 1000 U/ml à 283 U/ml en un an et surtout, je suis parvenue à sortir des symptômes d’Hashimoto et à arrêter mon traitement d'hormones de substitution. Cela m'a demandé de la patience, de la bienveillance et de l'optimisme. Et aujourd'hui, c'est une grande réussite pour moi, car je suis en bonne santé et je me sens bien !
Selon moi, le plus important est d’accepter la maladie, de se faire accompagner d’un médecin/endocrinologue à l'écoute et d'un praticien de santé naturelle pour mieux identifier ses éléments déclencheurs. Mon meilleur conseil est de rester positif et d'être patient avec soi-même.
Anaïs Damour
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